Oah

Hé, artiste, si je t'offre une idée tu me rends une oeuvre ? J'ai envie de pisser et j'ai une crémaillère peinte en rouge, ça fait deux arguments suffisants, il me semble. Ce que j'écris ici est pensé quand je cours. Si je ne cours pas, je n'écris pas. La seconde semaine de vacations a été consacrée à ma (titanesque) chambre. Rentre, je t'en prie, mais fais gaffe au poteau en face de toi, et ne me demandes ni CD ni livre, ou on te chasserait d'ici. Ne te moques pas de mes colliers pendus sur l'échelle, ni de mon radiateur tordu. Non, pas la fenêtre, n'essaie même pas. Oui, oui, c'est moi qui ai fendu ce crâne, avec le mien. C'est pas du verre, mais ça coupe. Et la nuit c'est un bateau par la faute de mon frère. Ca tangue j'veux dire. Ca berce pas, ça tangue. Au milieu de ces déménagements, de ces allers-retours "armoires, donuts, parquet, colle" je n'ai pas pu courir: je n'ai pas pu écrire. Haha trop fière. Ca n'est plus une chambre de gamine/ado rebelle, c'est une chambre d'hôpital meublée comme une cellule de prison. Il me faudra bientôt le mur comme dans les asiles des films, pour me jeter dessus [c'est ça, c'est ça], comment ça s'appelle ? Mais oui vous savez, avec les gros boutons, là, tout le monde sait de quoi je parle, il me faut ce truc ! MURS CAPITONNES Et j'ai revu choupinou, ça fait rire sans que les autres ne comprennent. Grossir, c'est mal, et ce corps, ce corps (c'est immoral ce que je dis-là, mes amis), ce corps est sublime (pas le mien, ça va de soi). Vous saurez pas de qui, c'est immoral j'ai dit. Mais assez beau pour être écrit. Et j'en ai oublié le fabuleux thème suivant [progression thématique, mais je sens très mal cette future analyse de poèmes, je vais être incapable de trouver le premier mot, et sans lui tout devient impossible, alors que si on me l'offre ce premier mot, j'aurais la possibilité de faire un truc superbe après. Si si j'te jure. Mais je deviendrais un légume, bloquée sans ce premier mot, et je ne rendrais rien, et j'aurais 0. Oui, évidemment, ça n'a choqué personne parce que je suis "trop forte en classe", n'empêche que c'est arrivé ! C'est comme laver les tables. Personne ne me l'a appris, et du coup, je le fais, oui, mais les miette se retrouvent coincées dans les rainures de la table ou par terre, et je me fais engueuler pour cette bonne initiative. Je reprends, on m'a jamais expliqué exactement où trouver le premier mot, je suis dans la merde. Donc, j'en avais oublié le thème suivant: progression thématique tu sais], et sans thème suivant je ne peux plus rien écrire. Retour dans le passé. Je ne devais pas être là, mais on a ENCORE jugé que j'étais loin d'être stupide par rapport à mon blog, ça me révolte, il fallait que je le fasse partager. Ah ouais et quand, de justesse, mes pathétiques textos de gamine en détresse (à 3h du matin, toujours) n'arrivent pas à destination, je trouve moyen de me ridiculiser d'une autre façon. Toujours devant un écran, évidemment. Quand aux cons, j'ai eu tort de leur montrer mon mépris pour eux, cette fois ils m'auraient été utiles, mais évidemment maintenant ils ne veulent pas m'aider. J'ai beau avoir le don de savoir qui est con avant que les autres ne le découvrent (personne n'est là pour en témoigner étant donné que c'est uniquement dès que tout le monde s'est aperçue de la connerie de la personne que je me permets de dire ce que j'en pense aussi, j'suis hypocrite), ça ne m'est aucunement utile. C'est comme la boîte à merveilles, totalement inutile, j'utilise les ciseaux de ma mère quand je veux découper, t'es fou toi. Et si mon frère veut que je lui en passe, je n'en ai pas. Je suis comme les cons. Voilà.
Vivez heureux, vivez sans moi, la campagne vous tend les bras. Je ne cite personne (et pourtant: "pourrais-je renifler le fond de tes culotteuh quand tu n'es pas là ?" [Cali - Il Y A Une Question]), tout ce que j'écris ici sort de mon crâne moche, merci de ne pas me sous-estimer à ce point. Et toi aussi, là, je sais bien que je suis stupide, et surtout que j'en ai l'air, mais tu ne m'auras pas si facilement ! C'est pas parce que je suis kleptomane-des-ciseaux que je vole d'autres choses ! Donc ça c'est à moi, et toi, tu sens mauvais. Et à la fin, j'ai besoin de sommeil. Je sème le doute et j'ai besoin de sous aussi. Je mens pour ça, et je me rappelle que je connais de vrais malades, il ne faut pas rigoler avec ça. Il y a eu finalement un assassinat, mais vous savez tout ça, le crâne est le trophée des hommes de Dieu. Puis qu'il existe aussi, c'est parce qu'on en a peur, qu'on ne comprend pas qu'on nie tout en bloc. Forcément. Et j'ai raison, et mon mur est laid, parce qu'il est tout nu.

Au fait, dites byebye à je-gerbe et "Rose Mentholée". Spéciale kassdédi à mon tout nouveau fanclub, tant qu'on y est.